DESSINS À LACUNES – CÉRAMIQUES ET TAPISSERIES
DESSINS À LACUNES
CÉRAMIQUES ET TAPISSERIES
« L’horizon appelle l’horizon, l’espace appelle l’espace, la ligne appelle la ligne. Et la lacune affirme le silence. Ma ligne ne concourt pas, elle se dérobe au concours et se déroule pour son seul plaisir. Au commencement était la ligne, et la ligne se déroula lentement pour son seul plaisir, et pour son seul plaisir elle s’arrêta faisant surgir la Lacune. Et la lacune fut. »
↑
Michel Seuphor, La vocation des mots
« L’horizon appelle l’horizon, l’espace appelle l’espace, la ligne appelle la ligne. Et la lacune affirme le silence. Ma ligne ne concourt pas, elle se dérobe au concours et se déroule pour son seul plaisir. Au commencement était la ligne, et la ligne se déroula lentement pour son seul plaisir, et pour son seul plaisir elle s’arrêta faisant surgir la Lacune. Et la lacune fut. »
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Michel Seuphor,
La vocation des mots
↑
Vase décoré d'après dessins de Seuphor, 1964↑
σωφροσύνη (Modération)
Dessin projet pour vase de Sèvres, Seuphor 1964
↑
Ορφεύς (Orphée)
Dessin projet pour vase de Sèvres, Seuphor 1964
•
Seuphor (à gauche) à la manufacture de Sèvre devant le grand Vase Gensoli, 1964.
Photo reproduite dans le Catalogue Mercator. 1976
↑
Vases Gensoli, titrés
Ορφεύς (Orphée)et σωφροσύνη (sagesse, modération)
réalisés à la manufacture de Sèvres
CÉRAMIQUES
En février 1964 Serge Gauthier, directeur de la Manufacture nationale de porcelaines de Sèvres, contacte Seuphor pour lui proposer de visiter la manufacture et de transcrire ses dessins en céramiques. Seuphor se rend immédiatement à la manufacture.
« Pendant trois semaines consécutives je me rendis aux ateliers de Sèvres tous les jours, travaillant sous la direction d’un artisan chevronné. Malgré ma bonne volonté et une certaine ténacité qui m’est particulière, le résultat fût décevant. Quelque habile que je fusse à tracer mes lignes droites à la plume et à main levée, je n’y parvenais pas du tout au pinceau et sur des formes rondes. Cela ne coulait pas et s’empâtait toujours. Mon professeur, M. Plantard, prit la relève avec une satisfaction évidente et réussit remarquablement à traduire sur deux vases des dessins que j’avais, pour ma part, fort mal traités. »
Cette collaboration débouche sur la réalisation de deux grands vases de deux mètres en céramiques :
« Un jour donc, M. Gauthier conduisit négligemment mes pas devant deux vases blancs, énormes, les plus grands qu’on eût jamais fait à Sèvres. ‘Si le cœur vous en dit’, me lança-t-il. Le cœur m’en dit, car les formes m’avaient instantanément séduit. Je retournai à Sèvres le lendemain muni d’un crayon, d’une gomme et de deux dessins de forme horizontale qui me paraissaient tout indiqués pour être transcrits librement sur les vases. C’était deux dessins sur le thème orphique qui me passionnait depuis plusieurs mois et, en quelque sorte, l’aboutissement de tous les essais antérieurs. Ils me semblaient se compléter avec bonheur, car ils étaient assez éloignés l’un de l’autre pour presque se contredire et cependant demeuraient des variations sur le même thème. Tous deux comportaient un mot grec. Sur l’un, il y avait le mot Ορφεύς (Orphée), sur l’autre le mot σωφροσύνη (sagesse, modération). Le premier se caractérisait par un grand nombre de lignes verticales blanches (lacunes) formant sur une partie du dessin un réseau très serré. Là-dessus dansaient, un peu comme des notes de musique, de brefs traits droits et des demi-lunes. L’autre dessin n’avait que quelques lignes verticales, d’un tracé d’ailleurs plus indolent, et présentait ainsi un caractère général beaucoup plus calme. En compensation, on y voyait, vers le haut, une sorte d’agglomération de traits et de demi-lunes qui faisait tache de lumière. Les deux dessins étaient sous verre devant moi pendant que j’en traçais les formes, à l’aide de mon crayon, sur les vases. (…)
Plantard s’attela sans tarder à la longue besogne de reporter ces lignes, en technicien accompli, sur chacun des deux vases. Pendant toute la durée du travail je me rendis à Sèvres tous les deux ou trois jours pour voir la progression et décider, avec Plantard, des retouches nécessaires.
Le premier vase, sortant du four, apparut comme un désastre. Il y avait des taches blanches non voulues dans le dessin et des maculations verdâtres encore plus indésirables. Caprices du feu. Les vieux techniciens de la Manufacture en avaient vu bien d’autres ! Alors Plantard, nullement découragé, entreprit de repeindre le vase entièrement. Après ce long travail supplémentaire, il y eut une nouvelle cuisson. Le résultat, alors, fut tout à fait satisfaisant. »
↑
Extrait de Michel Seuphor, Applications techniques des 'dessins à lacunes’, Leonardo, Vol. 1, No. 4 (Oct., 1968), pp. 373-381.Les deux vases de deux mètres sont acquis, par l’intermédiaire d’une commission venue d’Iran, pour la Cour impériale de Téhéran. Une nouvelle version, légèrement retouchée, des deux vases est ensuite réalisée et acquise par le ministère Belge des PTT en 1972.
Serge Gauthier témoigne dans Seuphor, éditions Carmen Martinez, 1976, p 217 :
« Après mon arrivée à Sèvres en 1964, je contemplais chaque jour de grands vases dits « de deux mètres », dont le corps principal n’atteignait, en fait, qu’un mètre soixante-dix. Ces formes, éditées en quatre exemplaires, était dues à Maurice Gensoli, qui fut le chef de la décoration de la manufacture de Sèvres de 1927 à 1958.
Gensoli avait voulu réaliser la plus grande forme possible capable de subir victorieusement l’épreuve du feu. Avant leur décoration, les vases étaient déjà cuits en dégourdi à une température de 1000 degrés. La forme de ces vases me rendait perplexe. J’eus un soir un petit éclair de génie en voyant un dessin de Michel Seuphor : voici des lignes qui habilleraient décemment ces curiosités techniques et les transformeraient probablement en œuvre d’art.
À ma surprise, Seuphor ne me mit pas à la porte ; il vint à Sèvres et fit lui-même des essais ; avec une patience infinie, il s’initia à la peinture sur porcelaine, et j’eus la joie de faire réaliser par André Plantard, sur les projets de Michel Seuphor, deux décors, sur un vase Gensoli et sur un vase Mayodon.
Enthousiaste, Michel Seuphor réalisa ensuite deux maquettes, et André Plantard mit trois cents heures pour décorer chacun des vases « de deux mètres ».
Miracle ! Ils ne fondirent pas davantage à 1200 degrés.
Miracle ! Les lignes horizontales noires et les longues lacunes blanches donnaient envie de tourner autour d’eux. Le rêve du céramiste était accompli.
Miracle ! Ils trouvèrent des acheteurs non moins enthousiastes… et n’eurent pas d’enfant, car la manufacture « d’État » n’a pas assez de décorateurs pour parsemer la terre de vases de Seuphor.
Michel Seuphor a probablement une parenté avec les derviches tourneurs, et la sagesse du bouddha doit le protéger lorsqu’ entre en action le feu, qui est le vrai patron de la maison.
Il a aussi une sacrée compagne, qui fait un sacré boulot. »
CÉRAMIQUES
En février 1964 Serge Gauthier, directeur de la Manufacture nationale de porcelaines de Sèvres, contacte Seuphor pour lui proposer de visiter la manufacture et de transcrire ses dessins en céramiques. Seuphor se rend immédiatement à la manufacture.
« Pendant trois semaines consécutives je me rendis aux ateliers de Sèvres tous les jours, travaillant sous la direction d’un artisan chevronné. Malgré ma bonne volonté et une certaine ténacité qui m’est particulière, le résultat fût décevant. Quelque habile que je fusse à tracer mes lignes droites à la plume et à main levée, je n’y parvenais pas du tout au pinceau et sur des formes rondes. Cela ne coulait pas et s’empâtait toujours. Mon professeur, M. Plantard, prit la relève avec une satisfaction évidente et réussit remarquablement à traduire sur deux vases des dessins que j’avais, pour ma part, fort mal traités. »
Cette collaboration débouche sur la réalisation de deux grands vases de deux mètres en céramiques :
« Un jour donc, M. Gauthier conduisit négligemment mes pas devant deux vases blancs, énormes, les plus grands qu’on eût jamais fait à Sèvres. ‘Si le cœur vous en dit’, me lança-t-il. Le cœur m’en dit, car les formes m’avaient instantanément séduit. Je retournai à Sèvres le lendemain muni d’un crayon, d’une gomme et de deux dessins de forme horizontale qui me paraissaient tout indiqués pour être transcrits librement sur les vases. C’était deux dessins sur le thème orphique qui me passionnait depuis plusieurs mois et, en quelque sorte, l’aboutissement de tous les essais antérieurs. Ils me semblaient se compléter avec bonheur, car ils étaient assez éloignés l’un de l’autre pour presque se contredire et cependant demeuraient des variations sur le même thème. Tous deux comportaient un mot grec. Sur l’un, il y avait le mot Ορφεύς (Orphée), sur l’autre le mot σωφροσύνη (sagesse, modération). Le premier se caractérisait par un grand nombre de lignes verticales blanches (lacunes) formant sur une partie du dessin un réseau très serré. Là-dessus dansaient, un peu comme des notes de musique, de brefs traits droits et des demi-lunes. L’autre dessin n’avait que quelques lignes verticales, d’un tracé d’ailleurs plus indolent, et présentait ainsi un caractère général beaucoup plus calme. En compensation, on y voyait, vers le haut, une sorte d’agglomération de traits et de demi-lunes qui faisait tache de lumière. Les deux dessins étaient sous verre devant moi pendant que j’en traçais les formes, à l’aide de mon crayon, sur les vases. (…)
Plantard s’attela sans tarder à la longue besogne de reporter ces lignes, en technicien accompli, sur chacun des deux vases. Pendant toute la durée du travail je me rendis à Sèvres tous les deux ou trois jours pour voir la progression et décider, avec Plantard, des retouches nécessaires.
Le premier vase, sortant du four, apparut comme un désastre. Il y avait des taches blanches non voulues dans le dessin et des maculations verdâtres encore plus indésirables. Caprices du feu. Les vieux techniciens de la Manufacture en avaient vu bien d’autres ! Alors Plantard, nullement découragé, entreprit de repeindre le vase entièrement. Après ce long travail supplémentaire, il y eut une nouvelle cuisson. Le résultat, alors, fut tout à fait satisfaisant. »
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Extrait de Michel Seuphor, Applications techniques des 'dessins à lacunes’, Leonardo, Vol. 1, No. 4 (Oct., 1968), pp. 373-381.Les deux vases de deux mètres sont acquis, par l’intermédiaire d’une commission venue d’Iran, pour la Cour impériale de Téhéran. Une nouvelle version, légèrement retouchée, des deux vases est ensuite réalisée et acquise par le ministère Belge des PTT en 1972.
Serge Gauthier témoigne dans Seuphor, éditions Carmen Martinez, 1976, p 217 :
« Après mon arrivée à Sèvres en 1964, je contemplais chaque jour de grands vases dits « de deux mètres », dont le corps principal n’atteignait, en fait, qu’un mètre soixante-dix. Ces formes, éditées en quatre exemplaires, était dues à Maurice Gensoli, qui fut le chef de la décoration de la manufacture de Sèvres de 1927 à 1958.
Gensoli avait voulu réaliser la plus grande forme possible capable de subir victorieusement l’épreuve du feu. Avant leur décoration, les vases étaient déjà cuits en dégourdi à une température de 1000 degrés. La forme de ces vases me rendait perplexe. J’eus un soir un petit éclair de génie en voyant un dessin de Michel Seuphor : voici des lignes qui habilleraient décemment ces curiosités techniques et les transformeraient probablement en œuvre d’art.
À ma surprise, Seuphor ne me mit pas à la porte ; il vint à Sèvres et fit lui-même des essais ; avec une patience infinie, il s’initia à la peinture sur porcelaine, et j’eus la joie de faire réaliser par André Plantard, sur les projets de Michel Seuphor, deux décors, sur un vase Gensoli et sur un vase Mayodon.
Enthousiaste, Michel Seuphor réalisa ensuite deux maquettes, et André Plantard mit trois cents heures pour décorer chacun des vases « de deux mètres ».
Miracle ! Ils ne fondirent pas davantage à 1200 degrés.
Miracle ! Les lignes horizontales noires et les longues lacunes blanches donnaient envie de tourner autour d’eux. Le rêve du céramiste était accompli.
Miracle ! Ils trouvèrent des acheteurs non moins enthousiastes… et n’eurent pas d’enfant, car la manufacture « d’État » n’a pas assez de décorateurs pour parsemer la terre de vases de Seuphor.
Michel Seuphor a probablement une parenté avec les derviches tourneurs, et la sagesse du bouddha doit le protéger lorsqu’ entre en action le feu, qui est le vrai patron de la maison.
Il a aussi une sacrée compagne, qui fait un sacré boulot. »
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Vase décoré d'après dessins de Seuphor, 1964↑
σωφροσύνη (Modération)
Dessin projet pour vase de Sèvres, Seuphor 1964
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Ορφεύς (Orphée)
Dessin projet pour vase de Sèvres, Seuphor 1964
•
Seuphor (à gauche) à la manufacture de Sèvre devant le grand Vase Gensoli, 1964.
Photo reproduite dans le Catalogue Mercator. 1976
↑
Vases Gensoli, titrés
Ορφεύς (Orphée)et σωφροσύνη (sagesse, modération)
réalisés à la manufacture de Sèvres
↑
Faire (à gauche) et Devenir (à droite)
Tapisseries de 2 m 80 cm x 2 m x 80 cm, 1958
Oeuvres realisées par Scholten et van de Riviere, à Amsterdan, pour la Maison de la Province d'Arnhem, Pays-Bas
↑
La terre
Tapisserie et 'Planification Malaise', tapis.
Réalisés pour le bureau directorial de la Banque de Paris et des Pays-Bas,
Bruxelles, Belgique, 1962
LES TAPISSERIES
En 1954, le professeur Hammacher, ami de Seuphor et directeur du musée de Kröller-Müller en Hollande, émet l’idée, lors d’une visite, de créer des tapisseries d’après des dessins de Seuphor; peu de temps après, il organise une commande de deux tapisseries destinées à la nouvelle maison de la province de Gueldre (Huis der Pronvincie) à Arnhem en hollande. Ces premières tapisseries, seront réalisées par deux tisserands Hollandais, Herman Scholten et Désirée van de Rivière.
« Artisans épris de perfection, ils y ont travaillé près de quatre ans, en quelque sorte religieusement. Plusieurs fois je me suis rendu à Amsterdam pour suivre, dans l’atelier, la progression de l’œuvre et faire les remarques utiles. Depuis une dizaine d’années les deux tapisseries, qui mesurent chacune 2 m 80 cm sur 2 m 80 cm sont visibles dans la salle des pas perdus de ce bâtiment officiel. L’une s’appelle faire (symbolisé par le feu), elle est à dominante rouge et mauve ; l’autre s’appelle devenir (symbolisé par l’air), elle est à dominante verte et jaune. Ces couleurs, d’ailleurs, ne concernent que le fond ou les ‘lacunes’, les horizontales étant toujours uniment noires. »*
Les deux tapisseries, prêtées par la Maison de la Province, ont été exposées à la Galerie Denise René, à Paris, en 1959.
Ces tapisseries sont remarquées à Arnhem par M. Emile Langui, directeur général des arts et lettres de Belgique, qui introduit Seuphor auprès d’Elisabeth de Saedeleer, fille du peintre belge Valérius de Saedeleer, qui dirige des ateliers de tissages réputés à Bruxelles. Entre 1959 et 1963, elle réalisera environ vingt-cinq tapis et tapisseries d’après les dessins de Seuphor.
Certaines tapisseries ont fait l’objet d’expositions et de projet variés, comme en témoignent ces photos de la galerie MAEGHT d’une exposition des œuvres en extérieur en 1971.
LES TAPISSERIES
En 1954, le professeur Hammacher, ami de Seuphor et directeur du musée de Kröller-Müller en Hollande, émet l’idée, lors d’une visite, de créer des tapisseries d’après des dessins de Seuphor; peu de temps après, il organise une commande de deux tapisseries destinées à la nouvelle maison de la province de Gueldre (Huis der Pronvincie) à Arnhem en hollande. Ces premières tapisseries, seront réalisées par deux tisserands Hollandais, Herman Scholten et Désirée van de Rivière.
« Artisans épris de perfection, ils y ont travaillé près de quatre ans, en quelque sorte religieusement. Plusieurs fois je me suis rendu à Amsterdam pour suivre, dans l’atelier, la progression de l’œuvre et faire les remarques utiles. Depuis une dizaine d’années les deux tapisseries, qui mesurent chacune 2 m 80 cm sur 2 m 80 cm sont visibles dans la salle des pas perdus de ce bâtiment officiel. L’une s’appelle faire (symbolisé par le feu), elle est à dominante rouge et mauve ; l’autre s’appelle devenir (symbolisé par l’air), elle est à dominante verte et jaune. Ces couleurs, d’ailleurs, ne concernent que le fond ou les ‘lacunes’, les horizontales étant toujours uniment noires. »*
Les deux tapisseries, prêtées par la Maison de la Province, ont été exposées à la Galerie Denise René, à Paris, en 1959.
Ces tapisseries sont remarquées à Arnhem par M. Emile Langui, directeur général des arts et lettres de Belgique, qui introduit Seuphor auprès d’Elisabeth de Saedeleer, fille du peintre belge Valérius de Saedeleer, qui dirige des ateliers de tissages réputés à Bruxelles. Entre 1959 et 1963, elle réalisera environ vingt-cinq tapis et tapisseries d’après les dessins de Seuphor.
Certaines tapisseries ont fait l’objet d’expositions et de projet variés, comme en témoignent ces photos de la galerie MAEGHT d’une exposition des œuvres en extérieur en 1971.
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Faire (à gauche) et Devenir (à droite)
Tapisseries de 2 m 80 cm x 2 m x 80 cm, 1958
Oeuvres realisées par Scholten et van de Riviere, à Amsterdan, pour la Maison de la Province d'Arnhem, Pays-Bas
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La terre
Tapisserie et 'Planification Malaise', tapis.
Réalisés pour le bureau directorial de la Banque de Paris et des Pays-Bas,
Bruxelles, Belgique, 1962
Vers la fin des années 1960, Seuphor met en chantier sa première grande tapisserie à la manufacture des Gobelins (d’après les archives, elle était destinée pour l’exposition universelle d’Osaka). Seuphor la nomme Polymnie ; elle est tout entière en noir et blanc et mesure 2 m 68 cm de haut sur 6 m 14 cm de long.
Une seconde tapisserie est commandée aux Gobelins en 1971, intitulée Il faut maintenant construire le monde. Les seules traces de ce projets sont une première photo d’un dessin collage avec une note manuscrite au dos indiquant « pour tapisserie Gobelins » ; et une autre photo de Seuphor devant une tapisserie portant l’inscription « il faut maintenant construire le monde » datée de 1974.
Vers la fin des années 1960, Seuphor met en chantier sa première grande tapisserie à la manufacture des Gobelins (d’après les archives, elle était destinée pour l’exposition universelle d’Osaka). Seuphor la nomme Polymnie ; elle est tout entière en noir et blanc et mesure 2 m 68 cm de haut sur 6 m 14 cm de long.
Une seconde tapisserie est commandée aux Gobelins en 1971, intitulée Il faut maintenant construire le monde. Les seules traces de ce projets sont une première photo d’un dessin collage avec une note manuscrite au dos indiquant « pour tapisserie Gobelins » ; et une autre photo de Seuphor devant une tapisserie portant l’inscription « il faut maintenant construire le monde » datée de 1974.
En 1968, une seconde grande tapisserie de 17 m2 est réalisée dans l’atelier de Mme Cauquil-Prince à Paris, pour la nouvelle faculté de droit de l’université de Bordeaux.
« Quel destin ? Quel ruissellement d’Etoiles ? Quel spectacle ? tel est le titre que j’ai donné à cette tapisserie. Il traduit l’impression que j’avais du dessin lorsqu’il était terminé : une sorte de théâtre cosmique. Assez romantique, en somme. »
↑
Extrait de Michel Seuphor, Applications techniques des dessins à lacunes,
Leonardo, Vol. 1, No. 4 (Octobre 1968), pp. 373-381
En 1968, une seconde grande tapisserie de 17 m2 est réalisée dans l’atelier de Mme Cauquil-Prince à Paris, pour la nouvelle faculté de droit de l’université de Bordeaux.
« Quel destin ? Quel ruissellement d’Etoiles ? Quel spectacle ? tel est le titre que j’ai donné à cette tapisserie. Il traduit l’impression que j’avais du dessin lorsqu’il était terminé : une sorte de théâtre cosmique. Assez romantique, en somme. »
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Extrait de Michel Seuphor, Applications techniques des dessins à lacunes,
Leonardo, Vol. 1, No. 4 (Octobre 1968), pp. 373-381
Puis, en 1973, une autre grande tapisserie est réalisée, cette fois ci pour la nouvelle faculté de Pharmacie à Chatenay Malabry. Elle s’intitule Comme une musique.
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Comme une musique, 1973, tapisserie disposée au-dessus de l'entrée d'un amphithéâtre de la faculté́ de pharmacie de Chatenay MalabryLa tapisserie restaurée sera suspendue officiellement le 15 septembre 2022 sur l’un des murs du hall Maupertuis de l’université d'Évry
Puis, en 1973, une autre grande tapisserie est réalisée, cette fois ci pour la nouvelle faculté de Pharmacie à Chatenay Malabry. Elle s’intitule Comme une musique.
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Comme une musique, 1973, tapisserie disposée au-dessus de l'entrée d'un amphithéâtre de la faculté́ de pharmacie de Chatenay MalabryLa tapisserie restaurée sera suspendue officiellement le 15 septembre 2022 sur l’un des murs du hall Maupertuis de l’université d'Évry