THÉÂTRE
THÉÂTRE
« L’Éphémère est éternel » fut écrit à Rome en février 1926. L’idée en avait germé en moi quelques mois auparavant et peu à peu la succession des scènes s’était cristallisée dans ma tête, mais c’est Giacomo Balla, l’aîné et le moins dogmatique des peintres futuristes, qui me donna l’impulsion nécessaire pour l’écrire. Il habitait une petite rue qui s’appelait, si mon souvenir est bon, Nicolo Porpora. On accédait à son atelier par une longue passerelle en fer sur laquelle chaque pas faisait un bruit strident qui semblait vouloir réveiller tout le quartier. Balla était l’homme le plus aimable du monde et décidément réfractaire aux idées toutes faites. Je mimais devant lui mon projet de théâtre anti-théâtre et il m’applaudissait, entrant dans mes vues avec un enthousiasme extraordinaire. Cette adhésion spontanée, de la part d’un homme que j’admirais, était le coup d’éperon dont j’avais besoin. La compréhension de Balla en elle-même m’obligeait, à telle enseigne que je passai une nuit entière à taper avec deux doigts, sur ma petite Corona portable, le texte de la pièce. » (…)
↑
L’éphémère est éternel
raconté par Michel Seuphor,
Texte écrit en 1970 et parût dans le livret programme des représentations de la pièce à Beaubourg, Paris, 1977
« L’Éphémère est éternel » fut écrit à Rome en février 1926. L’idée en avait germé en moi quelques mois auparavant et peu à peu la succession des scènes s’était cristallisée dans ma tête, mais c’est Giacomo Balla, l’aîné et le moins dogmatique des peintres futuristes, qui me donna l’impulsion nécessaire pour l’écrire. Il habitait une petite rue qui s’appelait, si mon souvenir est bon, Nicolo Porpora. On accédait à son atelier par une longue passerelle en fer sur laquelle chaque pas faisait un bruit strident qui semblait vouloir réveiller tout le quartier. Balla était l’homme le plus aimable du monde et décidément réfractaire aux idées toutes faites. Je mimais devant lui mon projet de théâtre anti-théâtre et il m’applaudissait, entrant dans mes vues avec un enthousiasme extraordinaire. Cette adhésion spontanée, de la part d’un homme que j’admirais, était le coup d’éperon dont j’avais besoin. La compréhension de Balla en elle-même m’obligeait, à telle enseigne que je passai une nuit entière à taper avec deux doigts, sur ma petite Corona portable, le texte de la pièce. » (…)
↑
L’éphémère est éternel
raconté par Michel Seuphor,
Texte écrit en 1970 et parût dans le livret programme des représentations de la pièce à Beaubourg, Paris, 1977
•
Photo de Balla
1926
« Aussitôt [rentré à Paris], j’allais voir Mondrian qui, bien entendu, me demandait des comptes sur une absence qui avait duré sept mois. Pour seule justification, je lui remis le texte dactylographié de L’Éphémère.
Ma surprise fut grande, quelques jours plus tard, de voir dans l’atelier de la rue du départ, bien en vue sur le guéridon rouge où elle demeura plusieurs années, la maquette aujourd’hui célèbre avec les trois décors amovibles, pour les trois actes.
Mondrian était généralement réfractaire à la littérature. Il estimait que l’idée néo-plastique était difficilement applicable à la poésie, mais c’était mes écrits, disait-il, qui s’en approchaient le plus. C’est dans cette profonde sympathie qu’il m’a témoignée dès notre première rencontre, dans cette confiance entière dont je disposais de sa part, qu’il faut chercher la cause de sa décision, après une simple lecture du texte, de réaliser la maquette et les projets de décor. » (…)
↑
L’éphémère est éternel
raconté par Seuphor
•
Photo prise par Seuphor en 1926 de l’atelier de Mondrian, avec la maquette des décors de l’Éphémère est éternel.
« Aussitôt [rentré à Paris], j’allais voir Mondrian qui, bien entendu, me demandait des comptes sur une absence qui avait duré sept mois. Pour seule justification, je lui remis le texte dactylographié de L’Éphémère.
Ma surprise fut grande, quelques jours plus tard, de voir dans l’atelier de la rue du départ, bien en vue sur le guéridon rouge où elle demeura plusieurs années, la maquette aujourd’hui célèbre avec les trois décors amovibles, pour les trois actes.
Mondrian était généralement réfractaire à la littérature. Il estimait que l’idée néo-plastique était difficilement applicable à la poésie, mais c’était mes écrits, disait-il, qui s’en approchaient le plus. C’est dans cette profonde sympathie qu’il m’a témoignée dès notre première rencontre, dans cette confiance entière dont je disposais de sa part, qu’il faut chercher la cause de sa décision, après une simple lecture du texte, de réaliser la maquette et les projets de décor. » (…)
↑
L’éphémère est éternel
raconté par Seuphor
•
Photo prise par Seuphor en 1926 de l’atelier de Mondrian, avec la maquette des décors de l’Éphémère est éternel.
L’ÉPHÉMÈRE EST ÉTERNEL
Extrait de la pièce publiée dans Lecture élémentaire
(édition Rougerie, tome III, qui reprend exactement la première édition de 1928).
« … Entre en scène, Le bourreau. Pas pesants. Immense personnage tout habillé de noir, le ventre couvert de grosses décorations. Il parle en faisant de grands gestes lourds, qui font sonner ses décorations avec un bruit de vieille ferraille.
Le bourreau : C’est moi le bourreau, car vous n’ignorez pas que toute chose a une fin, une fin réelle et une fin irréelle qui est la seule fin réelle, réellement belle de chaque chose. Je suis venu pour vous achever la pièce. Peut-être dès le début vous a-t-elle semblé légèrement branlante, mais détrompez-vous ce n’est pas la pièce, c’est le théâtre qui chancèle sur ses fondements quand un spectacle plus spacieux provoque des secousses sismiques.
(…)
Le bourreau : Je vais donc vous finir la pièce, (mimique d’une décollation), mais pour cela il me faut une tranchante métallique éclatante. Et cet outil c’est toi (au public) qui me la dois prêter.
Le bourreau croise les bras. Un rire énorme à ce moment part de la galerie supérieure du théâtre, un rire d’imitation, de ventriloque peut-être, lent et bien articulant :
Ou-ah, ou-ah,ou-ah…
Ou-ah, ou-ah,ou-ah…
Ou-ah, ou-ah,ou-ah…
Le bourreau : Et voilà ! (il sort) » …
L’ÉPHÉMÈRE EST ÉTERNEL
Extrait de la pièce publiée dans Lecture élémentaire
(édition Rougerie, tome III, qui reprend exactement la première édition de 1928).
« … Entre en scène, Le bourreau. Pas pesants. Immense personnage tout habillé de noir, le ventre couvert de grosses décorations. Il parle en faisant de grands gestes lourds, qui font sonner ses décorations avec un bruit de vieille ferraille.
Le bourreau : C’est moi le bourreau, car vous n’ignorez pas que toute chose a une fin, une fin réelle et une fin irréelle qui est la seule fin réelle, réellement belle de chaque chose. Je suis venu pour vous achever la pièce. Peut-être dès le début vous a-t-elle semblé légèrement branlante, mais détrompez-vous ce n’est pas la pièce, c’est le théâtre qui chancèle sur ses fondements quand un spectacle plus spacieux provoque des secousses sismiques.
(…)
Le bourreau : Je vais donc vous finir la pièce, (mimique d’une décollation), mais pour cela il me faut une tranchante métallique éclatante. Et cet outil c’est toi (au public) qui me la dois prêter.
Le bourreau croise les bras. Un rire énorme à ce moment part de la galerie supérieure du théâtre, un rire d’imitation, de ventriloque peut-être, lent et bien articulant :
Ou-ah, ou-ah,ou-ah…
Ou-ah, ou-ah,ou-ah…
Ou-ah, ou-ah,ou-ah…
Le bourreau : Et voilà ! (il sort) » …
L’ÉPHÉMÈRE EST ÉTERNEL RACONTÉ PAR SEUPHOR (SUITE)
Michel Seuphor. 1970. Texte parût dans le livret programme des représentations de la pièce au Centre Georges Pompidou, Paris, 1977.
« Théâtre–anti-théâtre ? Cela doit s’entendre, en 1926, en opposition au théâtre boulevardier traditionnel. Le sous-titre de la pièce, « démonstrations théâtrales », indique assez qu’il s’agit d’expérimentation. Quoiqu’il en soit, à la fin de la troisième action, le théâtre est bel et bien décapité par le bourreau. Celui-ci, d’ailleurs, explique l’exécution lorsqu’il déclare que, plus encore que la pièce, c’est le théâtre lui-même qui « chancelle sur ses fondements quand un spectacle plus spacieux provoque des secousses sismiques ».
Ces spectacles plus spacieux, ces secousses sismiques qui ébranlent le théâtre, c’était, dans mon esprit, les grandes compétitions sportives, les fêtes populaires, les meetings. (…)
En vérité, il s’agissait moins d’anti-théâtre que d’élargissement de la conception classique du théâtre. Il s’agissait d’esprit d’invention, de la conquête d’une certaine candeur, de communion directe avec la salle. Le music-hall et le cirque était le grand exemple. Je me souviens d’être allé en groupe au cirque Médrano, avec Tzara, Yvan Goll, les Dermée et Mondrian, pour applaudir les Fratellini.
Mais en même temps une certaine continuité historique n’était pas absente non plus. Alfred Jarry, le dadaïsme et le théâtre de la surprise, de Marinetti et Cangiullo, ont précédé l’Éphémère et tout cet héritage s’y retrouve, si l’on veut, en abrégé ou en synthèse.
La franchise en tout cas se veut totale ; l’ouverture est absolue. Tout système littéraire sera défait au départ, les trucs dénoués.
Le renversement des valeurs, que proposait le dadaïsme, dans son sens à la fois destructeur et constructeur, se réalise ici complètement. Ainsi les tirades qui parsèment la pièce, parfois en forme de litanies, sont des improvisations où la poésie se moque de la poésie, l’intelligence de l’intelligence, l’auteur étant uniquement soucieux de montrer à nu les rouages de la fabrication. Aussi les allitérations et les jeux de mots faciles courent avec assurance au-devant de la banalité, de l’enfantillage même, refusant tout habillage, toute défense littéraire.
Poésie informelle ? Peut-être. Mais tout, ici, est recherche de forme. La pièce n’a pas d’autre sujet. Et l’esprit dans ses plus secrètes opérations, n’a peut-être pas d’autre objet.
Les idées sont secondaires, d’ailleurs y en a-t-il qui ne soit pas usées ? La nature invente des formes et la nature en l’homme fait de même. De vieilles idées ensuite s’y glissent et réussissent à paraître neuves.
Une idée apparemment originale n’a guère de vertu si elle n’est pas unie à une forme heureuse. Mais une forme heureuse n’a même pas besoin d’une idée pour nourrir tous les discours. C’est qu’elle chante, et les idées –ces proses, ces poseuses– s’y agglutinent par enchantement.
C’est dans la recherche de formes nouvelles que se situe le rafraîchissement d’une culture, non pas dans la poursuite des idées. Tout le monde a des idées et sur toute chose. Cela prolifère à la surface et s’exprime à profusion. Mais l’invention d’une forme vient du fond silencieux de l’être et sa mise au jour dépasse aussitôt toutes les idées qui courent.
Il semble que dans la plus profonde intimité de l’esprit tout est forme en formation. L’éternité y est en mouvement, s’y traduit en fluctuations qui tendent à devenir éphémérides. »
↑
Décors de Mondrian en couleur, reproduits dans l’édition trilingue de Martano, en 1972.
L’ÉPHÉMÈRE EST ÉTERNEL RACONTÉ PAR SEUPHOR (SUITE)
Michel Seuphor. 1970. Texte parût dans le livret programme des représentations de la pièce au Centre Georges Pompidou, Paris, 1977.
« Théâtre–anti-théâtre ? Cela doit s’entendre, en 1926, en opposition au théâtre boulevardier traditionnel. Le sous-titre de la pièce, « démonstrations théâtrales », indique assez qu’il s’agit d’expérimentation. Quoiqu’il en soit, à la fin de la troisième action, le théâtre est bel et bien décapité par le bourreau. Celui-ci, d’ailleurs, explique l’exécution lorsqu’il déclare que, plus encore que la pièce, c’est le théâtre lui-même qui « chancelle sur ses fondements quand un spectacle plus spacieux provoque des secousses sismiques ».
Ces spectacles plus spacieux, ces secousses sismiques qui ébranlent le théâtre, c’était, dans mon esprit, les grandes compétitions sportives, les fêtes populaires, les meetings. (…)
En vérité, il s’agissait moins d’anti-théâtre que d’élargissement de la conception classique du théâtre. Il s’agissait d’esprit d’invention, de la conquête d’une certaine candeur, de communion directe avec la salle. Le music-hall et le cirque était le grand exemple. Je me souviens d’être allé en groupe au cirque Médrano, avec Tzara, Yvan Goll, les Dermée et Mondrian, pour applaudir les Fratellini.
Mais en même temps une certaine continuité historique n’était pas absente non plus. Alfred Jarry, le dadaïsme et le théâtre de la surprise, de Marinetti et Cangiullo, ont précédé l’Éphémère et tout cet héritage s’y retrouve, si l’on veut, en abrégé ou en synthèse.
La franchise en tout cas se veut totale ; l’ouverture est absolue. Tout système littéraire sera défait au départ, les trucs dénoués.
Le renversement des valeurs, que proposait le dadaïsme, dans son sens à la fois destructeur et constructeur, se réalise ici complètement. Ainsi les tirades qui parsèment la pièce, parfois en forme de litanies, sont des improvisations où la poésie se moque de la poésie, l’intelligence de l’intelligence, l’auteur étant uniquement soucieux de montrer à nu les rouages de la fabrication. Aussi les allitérations et les jeux de mots faciles courent avec assurance au-devant de la banalité, de l’enfantillage même, refusant tout habillage, toute défense littéraire.
Poésie informelle ? Peut-être. Mais tout, ici, est recherche de forme. La pièce n’a pas d’autre sujet. Et l’esprit dans ses plus secrètes opérations, n’a peut-être pas d’autre objet.
Les idées sont secondaires, d’ailleurs y en a-t-il qui ne soit pas usées ? La nature invente des formes et la nature en l’homme fait de même. De vieilles idées ensuite s’y glissent et réussissent à paraître neuves.
Une idée apparemment originale n’a guère de vertu si elle n’est pas unie à une forme heureuse. Mais une forme heureuse n’a même pas besoin d’une idée pour nourrir tous les discours. C’est qu’elle chante, et les idées –ces proses, ces poseuses– s’y agglutinent par enchantement.
C’est dans la recherche de formes nouvelles que se situe le rafraîchissement d’une culture, non pas dans la poursuite des idées. Tout le monde a des idées et sur toute chose. Cela prolifère à la surface et s’exprime à profusion. Mais l’invention d’une forme vient du fond silencieux de l’être et sa mise au jour dépasse aussitôt toutes les idées qui courent.
Il semble que dans la plus profonde intimité de l’esprit tout est forme en formation. L’éternité y est en mouvement, s’y traduit en fluctuations qui tendent à devenir éphémérides. »
↑
Décors de Mondrian en couleur, reproduits dans l’édition trilingue de Martano, en 1972.
LES REPRÉSENTATIONS DE L’ÉPHÉMÈRE EST ÉTERNEL
Après plusieurs tentatives avortées, la pièce est montée pour la première fois à Milan en 1968 par le groupe de théâtre expérimental Il Paramentro, dans des décors reconstitués d’après la maquette de Mondrian. La pièce est jouée dans une traduction italienne : ‘l’effimero è eterno’. À cause des grèves de 1968 en France, Seuphor ne peut pas participer à la mise en scène, qu’il n’appréciera d’ailleurs pas particulièrement. Il ne parvient à assister qu’à la neuvième et dernière représentation.
•
Photo de Michel Seuphor assistant aux répétitions de la pièce au Centre Georges Pompidou.
LES REPRÉSENTATIONS DE L’ÉPHÉMÈRE EST ÉTERNEL
Après plusieurs tentatives avortées, la pièce est montée pour la première fois à Milan en 1968 par le groupe de théâtre expérimental Il Paramentro, dans des décors reconstitués d’après la maquette de Mondrian. La pièce est jouée dans une traduction italienne : ‘l’effimero è eterno’. À cause des grèves de 1968 en France, Seuphor ne peut pas participer à la mise en scène, qu’il n’appréciera d’ailleurs pas particulièrement. Il ne parvient à assister qu’à la neuvième et dernière représentation.
•
Photo de Michel Seuphor assistant aux répétitions de la pièce au Centre Georges Pompidou.
En 1977, la pièce est enfin montée pour la première fois en France dans sa version originale au Centre Georges-Pompidou à Paris, dans les décors reconstitués de Mondrian. Les quatre représentations, qui ont lieu dans le cadre d’une grande rétrospective de toute l’œuvre de Seuphor, sont mises en scène par Claude Confortès, cette fois-ci avec une grande implication de l’auteur.
•
Affiche et programme des représentations au Centre Georges Pompidou.En 1977, la pièce est enfin montée pour la première fois en France dans sa version originale au Centre Georges-Pompidou à Paris, dans les décors reconstitués de Mondrian. Les quatre représentations, qui ont lieu dans le cadre d’une grande rétrospective de toute l’œuvre de Seuphor, sont mises en scène par Claude Confortès, cette fois-ci avec une grande implication de l’auteur.
•
Photos d’une des représentations de la pièce.
Deux années plus tard, en 1979, trente représentations de la pièce sont jouées au Théâtre du Jardin Botanique à Bruxelles. Claude Confortès assure de nouveau la mise en scène, avec une co-production du Théâtre de l’Esprit Frappeur.
•
Photos d’une des représentations de la pièce.
Deux années plus tard, en 1979, trente représentations de la pièce sont jouées au Théâtre du Jardin Botanique à Bruxelles. Claude Confortès assure de nouveau la mise en scène, avec une co-production du Théâtre de l’Esprit Frappeur.
•
Photos des représentations au Théâtre du Jardin Botanique en Mai Juin 1979. ©AML (Archives et Musée de la Littérature) NHDT 00015-00017, Katina Avgouloupis.
•
Photos des représentations au Théâtre du Jardin Botanique en Mai Juin 1979. ©AML (Archives et Musée de la Littérature) NHDT 00015-00017, Katina Avgouloupis.
La pièce est montée aussi une fois à Washington en 1982 à l’occasion d’une exposition De Stijl, mais Seuphor, qui regarde la représentation sur vidéo à Paris, en est très mécontent. « mi-folie-bergère, mi-mauvais cirque. Le metteur en scène n’a rien compris. Voilà ce qui arrive lorsqu’il y a trop d’argent et pas assez de réflexion. Auteur pas content du tout, a interdit la suite des représentations. » écrit Suzanne Seuphor sur une affiche de la pièce.
La pièce est montée aussi une fois à Washington en 1982 à l’occasion d’une exposition De Stijl, mais Seuphor, qui regarde la représentation sur vidéo à Paris, en est très mécontent. « mi-folie-bergère, mi-mauvais cirque. Le metteur en scène n’a rien compris. Voilà ce qui arrive lorsqu’il y a trop d’argent et pas assez de réflexion. Auteur pas content du tout, a interdit la suite des représentations. » écrit Suzanne Seuphor sur une affiche de la pièce.
ÉDITIONS ET TRADUCTIONS
ÉDITIONS EN FRANÇAIS
Première parution dans Lecture élémentaire, éditions Les Écrivains Réunis, 1928.
Les décors de Mondrian furent publiés en noir et blanc dans le numéro unique des « Documents internationaux de l’esprit nouveau », 1929.
Seconde parution dans la revue Cinquième saison, n°18, printemps 1963.
Réédition de Lecture élémentaire par les éditions Rougerie en 1989, tome III, en onze exemplaires. Le texte reprend exactement la première édition de 1928.
TRADUCTIONS
Édition trilingue par Martano à Turin en 1972. Les trois langues sont : la langue originale, le français ; l’italien grâce à la traduction de Paola Cusumano pour les représentations de Milan ; et l’anglais. Cette troisième traduction anglaise fût réalisée par l’épouse d’Henri Chopin, directeur de la revue Cinquième Saison, sous la direction de Seuphor, suite à la parution de la pièce dans cette revue en 1963. Elle avait pour objectif l’organisation d’une représentation par un groupe de professeurs et d’élèves de l’académie de Bath, qui finalement n’a pas eu lieu.
Édition de la traduction en néerlandais par les éditions De Blauwe Reiger, confiée par l’éditrice Agnès Caers au poète traducteur Jan H. Misjkin en 2014.
ÉDITIONS ET TRADUCTIONS
ÉDITIONS EN FRANÇAIS
Première parution dans Lecture élémentaire, éditions Les Écrivains Réunis, 1928.
Les décors de Mondrian furent publiés en noir et blanc dans le numéro unique des « Documents internationaux de l’esprit nouveau », 1929.
Seconde parution dans la revue Cinquième saison, n°18, printemps 1963.
Réédition de Lecture élémentaire par les éditions Rougerie en 1989, tome III, en onze exemplaires. Le texte reprend exactement la première édition de 1928.
TRADUCTIONS
Édition trilingue par Martano à Turin en 1972. Les trois langues sont : la langue originale, le français ; l’italien grâce à la traduction de Paola Cusumano pour les représentations de Milan ; et l’anglais. Cette troisième traduction anglaise fût réalisée par l’épouse d’Henri Chopin, directeur de la revue Cinquième Saison, sous la direction de Seuphor, suite à la parution de la pièce dans cette revue en 1963. Elle avait pour objectif l’organisation d’une représentation par un groupe de professeurs et d’élèves de l’académie de Bath, qui finalement n’a pas eu lieu.
Édition de la traduction en néerlandais par les éditions De Blauwe Reiger, confiée par l’éditrice Agnès Caers au poète traducteur Jan H. Misjkin en 2014.
LES TABLEAUX À LACUNES
Dans l’effervescence de la préparation de la représentation de la pièce au centre Georges Pompidou, Seuphor réalise le premier tableau à lacunes de L’Éphémère est éternel. Il s’agit d’un tableau « enseigne » où le titre en français apparaît niché au milieu d’une composition riche et colorée
Ensuite, au moment des représentations au Théâtre du Jardin Botanique à Bruxelles en mai 1979, Seuphor réalise une série de huit tableaux à lacunes en noir et blanc où le titre de la pièce apparaît en huit langues différentes ; dans l’ordre de création : Grec ancien, latin, néerlandais, italien, allemand, anglais, hébreux et espagnol. Il donne alors le tableau en hébreux à son ami le peintre Janco et on ne l’a plus vu.
LES TABLEAUX À LACUNES
Dans l’effervescence de la préparation de la représentation de la pièce au centre Georges Pompidou, Seuphor réalise le premier tableau à lacunes de L’Éphémère est éternel. Il s’agit d’un tableau « enseigne » où le titre en français apparaît niché au milieu d’une composition riche et colorée
Ensuite, au moment des représentations au Théâtre du Jardin Botanique à Bruxelles en mai 1979, Seuphor réalise une série de huit tableaux à lacunes en noir et blanc où le titre de la pièce apparaît en huit langues différentes ; dans l’ordre de création : Grec ancien, latin, néerlandais, italien, allemand, anglais, hébreux et espagnol. Il donne alors le tableau en hébreux à son ami le peintre Janco et on ne l’a plus vu.