L’ŒUVRE

L’ŒUVRE

« Lorsque je fais œuvre de critique ou d’historien, mon regard couvre une époque donnée, il essaie d’en expliquer les phases successives, les accidents, les faits peut-être dont je fus témoin. Le plus honnêtement possible, ma mémoire sera mise à contribution.

Dans l’œuvre poétique et plastique, je suis nulle part et d’aucun temps. Plutôt en dehors du siècle (je le subis toujours assez) et je ne tiens aucun compte des réussites ou des enseignements du passé. Seul ce qui sourd de moi, du plus profond de moi, sans autre raison que de sourdre, a la parole. Et ce langage, quand il est authentique, n’a de rapport avec aucun autre. Pour le comprendre, je dois moi-même l’apprendre. C’est une projection de tout mon être qui ne s’explique que par sa seule affirmation physique peut-être. J’aime à titre égal mes deux activités, mes deux natures. Je ne pourrai jamais me séparer de l’une pour favoriser l’autre. »

Michel Seuphor

Le commerce de l'art

1965

« Lorsque je fais œuvre de critique ou d’historien, mon regard couvre une époque donnée, il essaie d’en expliquer les phases successives, les accidents, les faits peut-être dont je fus témoin. Le plus honnêtement possible, ma mémoire sera mise à contribution.

Dans l’œuvre poétique et plastique, je suis nulle part et d’aucun temps. Plutôt en dehors du siècle (je le subis toujours assez) et je ne tiens aucun compte des réussites ou des enseignements du passé. Seul ce qui sourd de moi, du plus profond de moi, sans autre raison que de sourdre, a la parole. Et ce langage, quand il est authentique, n’a de rapport avec aucun autre. Pour le comprendre, je dois moi-même l’apprendre. C’est une projection de tout mon être qui ne s’explique que par sa seule affirmation physique peut-être. J’aime à titre égal mes deux activités, mes deux natures. Je ne pourrai jamais me séparer de l’une pour favoriser l’autre. »

Michel Seuphor

Le commerce de l'art.

1965

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